La station Arts et Métier de la ligne 11 du métro parisien est l’une de mes stations préférées. Elle a été réalisée en 1994 à l’occasion du bicentenaire du conservatoire national des arts et métiers. La plupart des stations arborent une faïence blanche reconnaissable du métro parisien, mais pour la station arts et métiers, on est plongé dans un tout autre univers. C’est dans l’imagination de François Schuitten, le dessinateur Belge qu’est née cette décoration.
Très en lien avec l’œuvre de l’artiste, la station devient un temps un imaginaire possible du présent si l’on avait dévié d’un pas dans le progrès technologique. L’inspiration provient directement de Jules Verne.
C’est un environnement ou la technique, les engrenages sont mis en valeur pour offrir une poésie de l’utopie technique. C’est donc tous naturellement que François Schuitten a aussi été choisi pour poursuivre le travail de restauration du musée des arts et métiers.
La station ne diffère pas en forme d’une station classique, mais c’est tout l’habillage qui change. De grandes plaques de cuivre rivetées habillent la voûte. Des hublots ponctuent le parcours du voyageur dans lequel on y trouve des dioramas des grandes inventions. Le mobilier est en bois et les poubelles ont elles aussi été repeintes pour le lieu. Au centre de la station, d’immenses engrenages émergent du milieu de la voûte. On se rend ainsi compte que l’on est comme dans une sorte d’immense machine.
Satellite Telstar 1960